La crise sanitaire a modifié le calendrier parlementaire et les décisions impactant l’assurance loyers impayés. Nous ne savons pas quelle sera la suite réservée à la proposition de loi du Député Nogal. Celle-ci devait instaurer une relation de confiance entre les bailleurs et locataires. Néanmoins, après 800 heures de réunion, ce rapport « louer en confiance » arrive au mauvais moment et restera un travail inachevé. La sécurisation des bailleurs et l’intermédiation du parc privé n’auront pas résisté au coronavirus et au cycle électoral.
Un marché de plus en plus perplexe
Les incertitudes sont telles qu’il est encore difficile pour le moment d’estimer l’impact financier de cette crise. Les acteurs de l’assurance loyers impayés s’accordent à dire que la situation économique des ménages s’est dégradée début 2021. Jusqu’à présent et heureusement, les salariés ont bénéficié d’un traitement protecteur. Les locataires particuliers de locaux d’habitation continuent de payer leur loyer. En effet, ils ont bénéficié de mesures adaptées. Le secteur tertiaire où le télétravail est répandu et les mesures de chômage partiel pour les autres secteurs l’ont notamment permis. D’ailleurs, si les entreprises sont aidées, c’est pour éviter que les ménages se retrouvent en situation d’impayé. En revanche, les travailleurs indépendants, les professions libérales ou les dirigeants de société non-salariés verront leurs charges différées. Ces charges pourraient même être annulés pour les plus atteints par la crise. Quoiqu’il en soit, leurs revenus ont déjà rapidement fondu comme neige au soleil.
Comment l’assurance loyers impayés se manifeste dans le monde professionnel ?
Lors du premier confinement, le gouvernement a créé pour trois mois un fonds d’aide aux entreprises. Par ailleurs, des mesures d’assouplissements concernant le paiement des charges des locaux commerciaux et professionnels ont été proposées pour éviter de faire jouer l’assurance loyers impayés. Déployé à l’initiative de quelques propriétaires, l’étalement du loyer avec possibilité de défiscaliser pour les bailleurs a par exemple été instauré. Pour aider financièrement ces entreprises, l’Etat, les banques des organismes indépendants ont mis en place des solutions inédites de financements. Le Prêt Garanti par l’Etat (PGE), le fonds de solidarité ou encore les prêts accordés par la BPI France en font partie. Les CCI en France ont joué un rôle d’accompagnement des entreprises dans cette crise. En orientant celles qui avaient des difficultés dans leurs échéances, elles ont popularisé les aides régionales et d’Etat.
En revanche, les destructions d’emplois ont été massives dans l’intérim et les contrats courts. Dans une enquête de l’INSEE, 23% des ménages déclaraient que leur situation financière s’était dégradée avec le confinement. En novembre, l’INSEE indiquait que le climat des affaires en France et celui de l’emploi se dégradaient nettement.
L’assurance loyers impayés à l’avenir
En 2017, 77% des emplois étaient des salariés du privé et 23%, des emplois du secteur public. Le secteur représenté par les artisans, les commerçants et les professionnels libéraux sont les piliers de l’économie française. En employant 3 450 000 salariés, ceux-ci sont aujourd’hui clés. Nous pouvons aussi citer l’artisanat du bâtiment et des travaux public, l’hôtellerie-restauration ou encore les professions libérales techniques.
Cette crise aura un impact sur l’assurance loyers impayés dans les prochains mois et prochaines années. Elle aura notamment pour conséquence d’accentuer la nécessité de bien protéger les propriétaires bailleurs. En effet, ceux qui auront souscrit ce type d’assurance auront préservé leurs revenus. On mesurera le rôle de conseil des administrateurs de biens dont l’une des priorités est d’assurer la continuité dans la gestion et la sécurisation des revenus de leurs mandants.
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