En quoi consiste-t-elle ?
Le décret d’application n° 2012–100 du 26 janvier 2012 de l’article 36 de la loi du 22 octobre 2010 vient définir le régime des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiements (IOBSP) qui rentre en vigueur à compter du 15 janvier 2013.
Au même titre que les courtiers d’assurances, la réglementation impose aux IOBSP de s’inscrire sur le registre unique auprès de l’ORIAS prévu à l’article L512-1 du Code des assurances et à l’article L 546–1 du Code monétaire et financier. L’arrêté du 1er mars 2012 fixe les seuils à partir desquels les IOBSP ont l’obligation de s’inscrire à l’Orias : soit 20 opérations par an, soit un montant annuel de 200 000 euros.
Qu’en est-il pour les agents immobiliers ?
Toutefois, le législateur, n’ayant pas consulté les organisations professionnelles (syndicats et réseaux), a oublié d’intégrer le rôle joué par les agents immobiliers sur le marché des crédits immobiliers.
Tels que les textes sont écrits, l’agent immobilier est relégué au rôle de simple indicateur (exempté de toutes obligations d’inscription et de formation), ce qui n’est pas sans incidence dans la pratique.
En effet, les professionnels de l’immobilier vont de plus en plus intégrer dans leurs conseils la notion de financement, ceci pour deux raisons :
- source de revenus complémentaires sur un marché difficile, sachant que la rémunération d’un simple indicateur n’est pas la même qu’un mandataire (exclusif, non exclusif ou intermédiaire en crédit) ;
- un rôle de conseil dans l’accompagnement de la transaction afin de sécuriser la vente.
Sachant que les principaux documents nécessaires à monter un dossier de financement se retrouvent dans la réalisation d’un compromis, facilitant ainsi l’approche globale d’un client pour mieux le fidéliser.
Par conséquent, un professionnel de l’immobilier ne peut se contenter d’être simple indicateur et doit choisir parmi les 4 statuts proposés par la loi.
Cas général | Exception : activité IOB à titre accessoire et distribution de crédit/SP en complément de la vente d’un bien ou service | |
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Courtier en banque (1) | Niveau I – IOB | |
MB (non exclusif) (2) | Niveau I – IOB | Niveau III – IOB |
MBL (exclusif) (3) | Niveau II – IOB | Niveau III – IOB |
MIOB (4) | Alignement sur leur mandant |
- (1) les courtiers, la caractéristique principale de cette catégorie est d’exercer en vertu du mandat d’un client et de rechercher la meilleure offre possible pour celui-ci ;
- (2) les mandataires non exclusifs, qui n’effectuent qu’une analyse partielle du marché et dont l’objectif est la distribution des offres d’un nombre limité d’établissements de crédit ;
- (3) les mandataires exclusifs, titulaires d’un mandat qui les lie exclusivement à un ou plusieurs établissements de crédit ;
- (4) les mandataires d’intermédiaires en opérations de banques, mandatés par les courtiers ou par les mandataires non exclusifs.
Dans son choix, le professionnel de l’immobilier devra tenir compte du niveau d’aptitude et de formation requis pour chacun. Pour illustrer les différents statuts et niveaux de formations, nous joignons les tableaux de synthèses présentés par l’Orias.
Niveau I – IOB | Niveau II – IOB | Niveau III – IOB | |
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Diplômes (RNCP-313) Finances, Banques, assurances, immobilier cf. www.rncp.cncp.gouv.fr | Licence ou plus (niveau I, I/II ou III-RNCP) | BTS ou plus (niveau I, I/II, II ou III-RNCP) | |
Expérience professionnelle dans la réalisation d’OBSP | Cadre : 2 ans dans les 3 ans Non-cadre et TNS : 4 ans dans les 5 ans |
Cadre : 1 ans dans les 3 ans Non-cadre et TNS : 2 ans dans les 5 ans |
6 mois dans les 2 ans |
Formation (cf. programme et modalités) | Stage de 150h | Stage de 80h | Stage d’une durée suffisante et adaptée aux produits (+ formation crédit conso.) |
Quel statut choisir ?
Sachant que l’activité d’IOBSP reste une activité accessoire à l’activité principale, un professionnel de l’immobilier va se tourner soit vers les statuts de mandataire non exclusif ou mandataire intermédiaire en crédit. L’avantage du statut de mandataire non exclusif est qu’il se limite à un niveau III, sauf que les banques refusent de donner des mandats à l’exception de quelques établissements de crédits, donc un statut qui n’est pas pleinement satisfaisant pour un professionnel de l’immobilier.
Le statut de mandataire intermédiaire en crédit est l’alternative la plus favorable dans la réorganisation du marché mais demeure difficile d’accès car le niveau doit être aligné sur celui du mandant, à savoir le courtier en crédit, donc niveau I. Les obligations des IOBSP sont calquées sur celles des courtiers en assurances. À la différence près que les mandataires intermédiaires en assurances ne sont pas alignés sur leur mandant.
Actuellement, certaines organisations professionnelles accompagnées de Verspieren se sont rapprochées des pouvoirs publics pour faire entendre leur voix et défendre l’intérêt de la profession en vue d’assouplir la règle imposée aux mandataires intermédiaires en crédits d’être alignés sur le mandant afin de leur donner la possibilité, lorsqu’ils exercent à titre accessoire la distribution de crédit, de se contenter d’un niveau III.
Dans cette action, Verspieren joue un rôle de relais, tout en apportant des solutions d’assurances et de formations innovantes et adaptées à la nouvelle réglementation des IOBSP.
Pour toute information, vous pouvez contacter :
Philippe Chipart
01 49 64 10 66
pchipart@verspieren.com
Romain Jarlot
01 49 64 10 81
rjarlot@verspieren.com